L'idéal ... l'espoir convenu

Publié le par lena91

Comment résumer toutes ces semaines en seulement quelques mots ?

    Je me suis jetée à corps perdu dans mon second stage groupé qui m'aura tout simplement convaincue que je suis faite pour enseigner en élémentaire et non en maternelle. L'école était tout sauf belle et pourtant j'y étais plus à ma place qu'ailleurs, que ce soit à l'IUFM ou dans ma charmante petite école maternelle.
Les paquerettes ont fané sur mon bureau en attendant un retour que je ne ferai pas... ou pas tout de suite car malgré  tout , je dois y retourner déposer des évaluations. Retour furtif, passage éclair.
Enfin, j'ai repris mon souffle et ma vie professionnelle m'a donné un nouvel élan.

    Après la Grande Borne, c'était au tour de la côte d'Emeraude de m'accueillir. Chargée d'histoire, elle a su m'éblouir de ses mille éclats. La Bretagne, terre de mystère et de légendes m'a bercée de sa force rassurante. Architecture et nature mêlées dont le regard se délecte ... Eau hésitante ... Charme d'un pays indomptable mais apprivoisé, je me suis laissée séduire. Longues balades le long d'une côte qu'on ressent plus qu'on ne voit, j'ai pu oublier un peu de toute cette futilité qui habite ma vie.
Saint-Malo, Cancale, Dinart, Dinan ... autant de villes que de paysages et de mirages. Un voyage à travers le temps,Chateaubriand nous contant ses mémoires ... outre-tombe. Le romantisme de l'homme tourmenté éloigné de tout et de rien, proche de personne et de tous à la fois. Ruines, symboles du temps qui passe. Que reste-t-il d'antan sinon ces vestiges d'un temps passé, quelque peu défiguré ou transformé ?
La vie telle une succession d'images, de visages et de partage ... voilà la façon dont je la vois, telle que je la ressens.
Il faut retourner à  la réalité d'un monde plus pressé alors j'ai achevé mon séjour ensoleillé et j'ai repris le chemin sous un ciel plus gris, lourd de tout et rien à la fois. Le soleil brillait encore pourtant, sur les clichés de moments volés et sur nos joues plus dorées qu'à l'accoutumée.

   Afin de ne pas briser mes rêves, j'ai rejoint l'obscurité d'une salle obscure pour aller m'imaginer dans la peau de l'éternelle fiancée ... Etre celle de James Marsden ne me dérangerait pas. De yeux d'un bleu profond, un sourire éclatant , il est presque trop parfait. Nous, les filles, trop compliquées ... ? Non, c'est juste que j' essaie de ne pas trop m'attacher à un idéal, de me persuader qu'il est ailleurs. "A la première fissure dans l'idéal, tout le réel s'y engouffre" disait Jean Rostand ... Alors, afin que le réel soit encore meilleur, faisons de notre idéal un espoir convenu, un miroir brouillé.

Idéal éclaté d'une journée de nécessité ... A très bientôt, vers d'autres idées ... idéalisées.


 

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